Le SNJ-CGT tient à faire part de sa vive émotion à la suite de l’annonce de l’assassinat en Centrafrique d’une photojournaliste française de 26 ans, Camille Lepage.
Elle accompagnait depuis plusieurs mois un groupe anti-balaka pour couvrir le conflit qui ensanglante ce pays.
La jeune journaliste pigiste qui travaillait pour plusieurs médias français (Libération , Le Monde; l’AFP, etc.) et étrangers connaissait bien l’Afrique où elle s’intéressait aux conflits oubliés comme ceux du sud-Soudan.
Une fois de plus un journaliste a été victime en accomplissant son métier, celui d’informer les citoyens du monde dans des zones de guerre pour empêcher qu’une chape de plomb ne tombe sur ces conflits.
Cet assassinat survient 6 mois après la mort le 2 novembre 2013 de deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués au Mali après avoir été enlevés durant un de leurs reportages.
Mais au-delà de la mort de notre consœur dans des conditions qui restent à éclaircir, plusieurs questions se posent.
Quel était le statut exact de Camille Lepage? Trop souvent les patrons de presse se contentent de faire « piger » de jeunes journalistes précaires sans prendre en charge leur couverture sociale et assurantielle.
Plus globalement avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui a fait état d’au moins 108 journalistes tués dans le monde en 2013, le SNJ-CGT exige que les gouvernements du monde entier mettent un terme à l’impunité des violences perpétrées contre les journalistes et les professionnels des médias.
La FIJ notait de façon prémonitoire que la violence touche de plus en plus les femmes journalistes, car six d’entre elles ont été tuées alors que de nombreuses autres étaient «victimes de sévices sexuels, d’intimidation et de discrimination»
La France présente en Centrafrique où sont déployés des militaires français doit tout mettre en œuvre pour retrouver les meurtriers de Camille Lepage.
Nous saluons la famille et les proches de la jeune journaliste.
Montreuil, le 13/5/2014