Ce 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, est l’occasion pour la CGT de renouveler son engagement aux côtés des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans (LGBT).
Cette année, la journée est placée sous le thème de la Liberté d’expression et d’information. Ce droit est proclamé par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Pour les personnes LGBT cela comprend la liberté d’expression de l’identité ou de la personnalité au moyen du discours, de la conduite, de l’habillement, des caractéristiques physiques, du choix de nom…
Or, en France, le droit à l’expression de genre n’est pas pleinement garanti. Les personnes transgenres n’obtiennent leur changement d’état civil qu’au prix d’un parcours dur et parfois humiliant. L’obligation de passer par l’épreuve de la vie réelle (c’est-à-dire vivre dans le genre revendiqué mais avec les papiers du sexe assigné à la naissance) marginalise et exclut les personnes trans du marché du travail. Il est urgent et important de voter une loi claire et progressiste sur cette question !
Nous savons bien que la pression sociale agit comme une censure extrêmement puissante qui entrave la liberté des LGBT lorsqu’ils veulent s’exprimer dans de nombreux aspects fondamentaux de leur vie. Les personnes LGBT, restent pour beaucoup d’entre elles, « cachées » sur leur lieu de travail par peur de représailles ou d’impact sur le déroulement de leur carrière.
Ce droit à la liberté d’expression et d’information signifie également la liberté de rechercher, de recevoir et de transmettre des informations et des idées, notamment celles relatives aux droits humains, l’orientation sexuelle et l’identité de genre. En France, l’école, les médias, diverses institutions et les syndicats doivent continuer à faire le travail nécessaire aux déconstructions des idées reçues et des préjugées sur les LGBT.
Par ailleurs, depuis de longs mois déjà, des intégristes liés à des groupes d’extrême droite se battent contre les droits d’autres citoyens et de fait, contre notre démocratie puisqu’ils luttent contre la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité.
Enfin, les politiques d’austérité conduites par le gouvernement fragilisent les travailleurs, mettent à mal les solidarités et favorisent les discriminations. La CGT réaffirme que toutes les discriminations sont intolérables quels que soient leurs motifs. Elles divisent les travailleurs, portent atteinte à leur dignité.
Le combat pour l’égalité fait avancer des droits pour tou-te-s et c’est par l’engagement de chacun-e que nous le gagnerons. La CGT appelle les salariés à participer nombreux aux initiatives « Marche des Fiertés » organisées dans de nombreuses villes dans les prochaines semaines.
Montreuil, le 14 mai 2014