Mais, comment est-il possible d’en arriver-là ? C’est la question que nombre de salariés sont en droit de se poser ! Deux ans après l’arrivée d’une nouvelle majorité aux élections présidentielles et législatives, le patronat applaudit debout le Premier ministre le jour-même de la publication des catastrophiques chiffres du chômage. Le patronat jubile.
Au même moment, dans le pays le désespoir l’emporte sur l’espoir de pouvoir vivre mieux demain, de retrouver les chemins du progrès, du développement et de l’emploi.
Pourtant le pays tout entier a envoyé des signaux très clairs lors des élections municipales et européennes. Les records d’abstentions, la démobilisation des électeurs désabusés, les votes eux-mêmes étaient des messages envoyés pour un changement des conditions de vie et de travail.
Pendant combien de temps encore le pouvoir politique va-t-il repasser les plats au patronat et aux actionnaires déjà gavés ? Jusqu’où vont-ils aller ? Pouvons-nous accepter plus longtemps une croissance nulle, le chômage de masse, le recul des droits, le manque d’embauches dans toutes les professions ?
Comment s’en sortir ? :
Prenons nous-mêmes nos affaires en main !
Choisissons de ne pas subir mais de nous unir.
Ne laissons pas le Medef diriger le pays et gagner toujours plus à chaque changement de gouvernement.
La question de la répartition des richesses dans notre pays et du contrôle des aides publiques par les salariés et leurs représentants est posée avec force. Cet argent, c’est le nôtre !
Il faut vraiment être ringard pour dire que l’entreprise ce sont les patrons et les actionnaires ! Nous produisons. Nous créons la richesse. L’entreprise, c’est aussi nous !
Débattons entre syndiqués, militants, salariés pour ne pas baisser la tête et refuser l’inacceptable, pour nous opposer résolument à la mise en route de la machine à remonter le temps !
Le chacun pour soi n’est pas la solution, c’est l’arme des patrons. La nôtre, c’est notre union, le syndicat pour être plus forts et gagner.*
Les entreprises viennent de recevoir le versement de la première tranche du Crédit Impôt Compétitivité Emploi payé par nos impôts. à qui profite cet argent ?
Aux actionnaires : en France, au deuxième trimestre 2014, la part des dividendes qui leur a été versée a augmenté de 30 %. Vendanges exceptionnelle pour eux, mais c’est autant qui ne va ni à l’investissement, ni à l’emploi, ni aux salaires.
Au secteur bancaire : il touchera, à terme, en année pleine, près d’1 milliard d’euros de l’enveloppe et fera preuve de la même générosité pour ses actionnaires au lieu de financer les entreprises sur le long terme.41 milliards d’euros supplémentaires d’aides aux entreprises, en particulier avec le Pacte dit de responsabilité : joli cadeau au patronat ! Il s’ajoute aux 180 milliards déjà offerts. Pour quel résultat : + 5 % de chômeurs… Comment est-ce justifiable ?