Les syndicats français (SNJ, SNJ-CGT), membres de la FIJ (600.000 adhérents), se félicitent de la prochaine libération des journalistes d’Arte Valentine Bourrat et Thomas Dandois, prisonniers des services d’immigration indonésiens depuis le 6 août accusés d’être entrés en Indonésie avec un visa de tourisme.
La justice indonésienne vient de les condamner à une peine de deux mois et demi de prison au tribunal de Jayapura, capitale de la Papouasie. La durée de leur détention en préventive leur permettra d’être libres dès la semaine prochaine.
Les syndicats français de journalistes dénoncent toutefois le fait que, comme l’a indiqué l’avocat des deux journalistes, Aristo Pangaribuan, cette condamnation « ouvre la porte à la criminalisation des activités journalistiques ».
Ils appuient également la position de l’Alliance indépendante des journalistes indonésiens qui dénonce le fait que cette condamnation est la première de journalistes étrangers pour infraction de la législation à l’immigration. Ils risquaient cinq ans de détention.
Dès le début de leur détention en Papouasie, les syndicats français se sont mobilisés avec la FIJ et les ONG indonésiennes pour obtenir la libération de leurs deux confrères en indiquant qu’ « au-delà de la question administrative des visas, les autorités indonésiennes veulent visiblement faire un exemple dans cette affaire pour interdire l’accès à la Papouasie où nos deux confrères ont eu l’audace de se rendre afin d’effectuer un reportage dans cette région limitée d’accès en raison de la permanence d’une guérilla ».
Nous saluons Valentine Bourrat et Thomas Dandois et leurs proches dans l’attente de leur retour en France.
Paris le 24/10/2014