Deux équipes de télévision l’une du Petit Journal de Canal+ et l’autre de l’émission C à vous de France 5 ont été agressées, vendredi 1er mai à Paris, au cours du défilé du Front national avant d’être évacuées violemment par le service d’ordre du parti frontiste.
Les journalistes du Petit Journal ont été violemment molestés par l’un des dirigeants du FN Bruno Gollnisch et un groupe de militants ; ces derniers criant des insultes inadmissibles (« Sales journalistes de merde. Pédés de rouge » ; « Journoputes » ; « journalopes »). M. Gollnisch s’est même félicité sur Twitter d’avoir donné une « Petite leçon gratuite de déontologie » à l’équipe du Petit Journal les accusant d’espionner les dirigeants du FN…
Le SNJ-CGT dénonce cette agression caractérisée contre des journalistes par des nervis du FN qui n’en sont pas à leur premier coup pour entraver le travail des medias qui déplaisent à Le Pen, père et fille. Notre syndicat apporte son soutien à nos confrères et se tient à leurs côtés pour entreprendre toute action à l’encontre des agresseurs.
Il est symbolique qu’en cette fête du 1er mai, où l’on célèbre la solidarité, le FN éructe et agresse des journalistes qui font leur métier, celui d’informer les citoyens. La présidente du FN tente de repeindre la devanture en bleu marine, allant jusqu’à se chamailler avec son père mais la boutique lepéniste n’a pas changé de fonds de commerce.
La violence, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, la haine des immigrés, des journalistes et des syndicats, sont inhérents au populisme du Front National. Faut-il rappeler que le 1er mai 1995, des militants d’extrême droite avaient assassiné Brahim Bouarram, un jeune marocain en le jetant dans la Seine.
Le SNJ-CGT, avec de nombreuses associations et syndicats, n’a de cesse de dénoncer les discours trompeurs du FN qui joue sur la préférence nationale et le communautarisme pour tenter d’opposer les salariés entre eux.
Le 2 mai 2015