Décidément, le gouvernement n’est plus à une contradiction près. Après la loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, rayée d’un trait de plume par le projet de loi Rebsamen, c’est la loi stage qui est détricotée par le projet de loi Macron.
Dans le cadre de l’examen de la loi Macron, le Sénat a voté, lundi 11 mai, un amendement allongeant la durée des stages à douze mois pendant une année de césure. Ceci est en contradiction explicite avec la loi réglementant enfin les stages, adoptée il y a un an, qui limite la durée des stages à 6 mois, et prévoyait que les années de césure seraient progressivement supprimées. Ainsi, le Parlement revient sur une loi qui n’est même pas complètement appliquée, puisque tous les décrets d’application ne sont pas sortis.
Alors que le sas de précarité imposé aux jeunes diplômés ne cesse de s’allonger, notamment du fait de l’instrumentalisation des stages qui sont détournés de leur objectif pédagogique, il y a urgence à garantir l’application et le renforcement de la réglementation.
L’UGICT-CGT appelle les parlementaires à revenir sur cet amendement. L’UGICT-CGT exige que le gouvernement achève l’application de la loi du 10 juillet 2014 en publiant le décret qui plafonne le nombre de stagiaires par entreprise. L’UGICT-CGT et l’UNEF mettent à disposition des stagiaires un guide récapitulant leurs droits, et se battront à leurs côtés pour qu’ils soient respectés.