Après 5 séances de négociations, la direction a proposé un projet d’accord aux organisations syndicales. Ce projet reprend une partie des revendications communes portées par les organisations syndicales (lire ici). La CGT a décidé de parapher cet accord qui comporte plusieurs prises en compte de nos demandes.
1/ Augmentations salariales
A l’issue d’une négociation polluée par la prime défiscalisée, à laquelle la CGT est très critique par nature, les salariés dont le salaire est inférieur à 3700 euros brut (hors ancienneté) verront leur rémunération augmenter de 1,5%. La hausse sera appliquée en deux paliers, 0,8% le 1erjanvier 2019 et 0,7% le 1erjuillet 2019.
Les 3700 euros correspondent au salaire médian de l’UES Figaro (Société du Figaro et Figaro Management). Environ 370 salariés vont bénéficier de cette hausse. Ils ont été informés par email de l’application de cette mesure.
2/ Prime exceptionnelle, défiscalisée et désocialisée
Comme précédemment indiqué, la CGT est critique sur les conditions fiscales et sociales de cette prime. Elle permet de répondre à une question urgente de pouvoir d’achat mais n’est ni pérenne ni prise en compte pour les cotisations sociales. La direction, après avoir rejeté notre revendication de prime pour l’ensemble des salariés, s’est ravisée en parcourant les conditions d’exonération prévues par le texte de loi du 24 décembre 2018.
Mais cette prime, liée à des conditions de revenus (3 fois le smic annuel brut), ne sera versée qu’aux salariés qui ont gagné moins de 53944,60 euros bruts en 2018. Cela représente environ 400 salariés de l’entreprise. Pour voir si vous êtes concernés, vérifiez pour bulletin de salaire de décembre 2018.
Les CDD, ayant six mois de présence en 2018, devraient être aussi concernés. Cela représente environ 30 CDD et une trentaine de contrats de professionnalisation et d’apprentissage.
Pour les pigistes, les conditions sont plus floues. La direction n’a pas été en mesure de nous indiquer le nombre de pigistes concernés.
Pour les temps partiels, CDD et pigistes, le montant de la prime est calculé prorata temporis.
La prime sera versée avec la paie de février 2019.
3/ Le CESU pour le financement des frais de garde de jeunes enfants
La mesure négociée en 2016 sur les frais de garde d’enfants de moins de 3 ans est étendue jusqu’au 6 ans de l’enfant. Cela concerne potentiellement 165 enfants, pour environ 80-90 salariés. Actuellement une quarantaine de salariés bénéficie de cette mesure pour une soixantaine d’enfant.
4/ Mesure égalité Femme / Homme
Un accord existe depuis fin 2016 pour mettre un terme aux inégalités salariales et à l’accès aux postes à responsabilité. Cette année, la direction, après avoir envisagé ne faire aucune nouvelle mesure, a fini par concéder une proposition où une quarantaine de salariées des coefficients 203 et 251 chez les cadres et des coefficients 2.3 et 2.4 chez les journalistes vont bénéficier d’une revalorisation salariale.
Il existe encore des coefficients qui ne voient pas d’améliorations significatives pour les salariées. 2019 sera l’occasion de renégocier un accord ambitieux pour arriver enfin à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes au Figaro !
5/ Frais de transport
Bonne nouvelle pour les salariés de Figaro Management, ils verront leurs indemnités de frais de transport prise en charge de la même façon que les salariés de la Société du Figaro. Par exemple, le Pass Navigo 5 zones sera intégralement pris en charge au lieu de 50%.
6/ Cotisation GMP
La cotisation GMP est payé par les cadres et journalistes dont le salaire est inférieur au salaire charnière GMP (3664€ en 2018). Cette cotisation leur permet d’acquérir des points Agirc pour la retraite.
La cotisation payée en 2018 par un salarié du Figaro, dont le revenu est inférieur au plafond de la sécurité sociale, sera remboursée à moitié par l’employeur, en janvier.
Cela concerne une cinquantaine de salariés.
A noter que la cotisation GMP va disparaitre en 2019.
7/ indemnités kilométriques
Le barème en vigueur est revalorisé au 1er janvier 2019
Le collectif syndical CGT du Figaro, après consultation de ses adhérents, à décider de signer l’accord. Pour la première fois depuis 2012, les mesures salariales et de pouvoir d’achat concernent plus de la moitié des salariés de l’UES Le Figaro.
Un point d’attention toutefois. Avec l’impact du prélèvement à la source et des hausses de cotisations retraite (à la suite des accords de 2015 et 2017 pour la fusion Agirc-Arrco, non-signés par la CGT), les mesures du présent accord seront peut-être difficilement visibles en bas de votre bulletin de salaire.