En soutien à l’appel unitaire #NousToutes, le SNJ-CGT appelle les journalistes et les salarié.e.s des médias à manifester dans la rue le samedi 23 novembre contre les violences sexistes et sexuelles dans la sphère privée et au travail. Les féminicides, ainsi que toutes les violences envers les femmes, ne sont en aucun cas inéluctables et doivent être éradiqués.
Les rédactions ne sont pas épargnées par les violences de genre et les discriminations envers les femmes journalistes perdurent. Les femmes représentent près de la moitié de la profession mais sont plus souvent précaires et pigistes, tandis que les postes de rédaction en chef reviennent à près de 70 % aux hommes. L’épisode de la « Ligue du lol » a attiré l’attention sur les violences subies par les femmes dans des rédactions, et leur parole a enfin été entendue, reconnue, et des sanctions prises contre les auteurs. A leur niveau, la CGT, le SNJ-CGT et les équipes syndicales se mobilisent contre ce phénomène systémique.
Les rédactions doivent également prendre leurs responsabilités et bannir les titres ou les articles minimisant les violences sexistes ou assimilant les féminicides à un « drame familial ». Luttons pour un environnement de travail non sexiste et une information débarrassée d’une discrimination de genre qui rend les femmes invisibles ou les renvoie à un prétendu rôle « naturel ». Ainsi, nous soutenons les actions de l’association Prenons la une (association de femmes journalistes pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité professionnelle dans les rédactions) et nous prenons notre part dans ce combat.
Montreuil, le 19 novembre 2019.