Lors du comité d’entreprise du mercredi 27 août, l’ensemble des élus et des organisations syndicales ont souhaité aborder la situation du tvmag.com. La direction n’a pas voulu débattre de ce sujet évoquant des raisons de forme et a demandé du temps pour préparer sa réponse. Le Comité d’entreprise est donc suspendu jusqu’au 10 septembre.
Une réunion des délégués syndicaux est prévue le 2 septembre avec Jean-Luc Breysse, directeur général adjoint, pour aborder la situation des salariés du TVmag.com (organisation de travail, déménagement, Scan TV…) ainsi que les questions de mobilité et de mutation dans le groupe.
Le service, créé il y a six mois, est en voie de démantèlement. Trois salariés sur cinq sont licenciés ou mutés. (Cerise sur le gâteau: à la suite du CE, l’un d’entre eux a été prié de ne pas effectuer son préavis.).
Raison invoquée : « Les audiences ne sont pas à la hauteur des attentes ». Analyse de la direction : « Ils font trop de people, et ce n’est pas notre cœur de cible ». C’est oublier que la direction de la rédaction leur a demandé de faire du people pour justement générer des clics d’internautes qui n’appartiennent pas à la clientèle traditionnelle du Figaro.
Cette stratégie éditoriale et organisationnelle est un échec.
Vos élus et représentants syndicaux ont, à plusieurs reprises, expliqué pourquoi.
Cet échec est celui de la direction, pas des salariés de l’équipe du TVmag.com. Ces salariés ont accepté cette mobilité pour tenter une nouvelle aventure. Ils ont pris un risque en y participant. Résultat : les voilà sanctionnés.
Si la dérive people gênait la direction de la rédaction, pourquoi celle-ci n’a pas corrigé le tir plus tôt? N’est-ce pas elle qui a la responsabilité de la ligne éditoriale ? N’est-ce pas elle qui a décidé de créer un grand pôle medias pour finalement ne jamais le mettre en œuvre ?
Cette façon de procéder est peu encourageante pour les salariés qui acceptent de prendre un risque en changeant de poste pour accompagner les mutations nécessaires de notre entreprise.
C’est un message déplorable envoyé aux salariés.
Le pire qu’on puisse imaginer dans une entreprise qui doit s’adapter aux nouveaux défis du marché de la presse écrite, papier ou en ligne.
Vos délégués syndicaux CFE-CGC, CFTC, CGT et SNJ