Voilà en substance ce dont pourraient témoigner les salariés du Figaro au terme de la négociation annuelle obligatoire* (NAO) pour l’année 2014. Seuls 17 % des salariés bénéficieront d’une augmentation collective et encore minime (0,5% pour les salaires inférieurs à 3000 euros bruts, soit 149 salariés). Juste de quoi couvrir le coût de l’inflation en 2014. Insuffisant pour la CGT.
Et encore cette ultime proposition était meilleure que celle formulée par Jean-Luc Breysse, le 26 novembre, qui se déclarait favorable à une pause pour les augmentations collectives.
Pourtant en 2013, les salariés du Figaro avaient déjà l’impression de subir une “pause” puisque l’accord de l’an dernier (non signé par la CGT) ne concernait que 17 % d’entre eux. (contre 70% des salariés à l’occasion de l’accord 2012, lui signé par la CGT).
Pourtant en 2014, la Société du Figaro a bénéficié de 522.000 euros au titre du CICE (et même 1 million d’euros au niveau du groupe Dassault Médias)
Puis en 2015, les salariés ne vont pas obtenir de prime d’intéressement après l’échec de la négociation d’un accord (voir notre communiqué de juin 2014).
Depuis le plan de départs volontaires, les salariés, de toutes catégories et de tous les services, n’ont pas ménagés leurs efforts pour absorber la charge de travail supplémentaire que les 70 départs ont engendré.
Voici donc les dividendes que récoltent aujourd’hui les salariés du Figaro, un groupe dont la direction reconnait qu’il ne se porte pourtant pas trop mal. En poursuivant une politique salariale minimaliste, la direction du Figaro prend le risque de voir les salariés démotivés pour attaquer l’année 2015.
Le salut pourrait-il venir de l’actionnaire ? Il y a quelques années, il avait su prendre ses responsabilités et octroyer une prime pour tous. Le collectif syndical CGT du Figaro l’y encourage aujourd’hui pour pallier les carences de la direction.
Alain Birot, délégué syndical CGT,
Laurent Mardelay représentant syndical CGT,
Bruno Watel, élu CGT au CE,
Moshen Ben Mohammed, élu CGT au CE
*Outre une hausse de 0,5% pour les salaries inférieurs à 3000 euros bruts, l’accord prévoit une revalorisation salariale pour 25 salariées (dans le cadre de l’accord Egalité Homme/Femme), une prime de 50 euros mensuels pour les salariés dont le salaire est inférieur au salaire médian de leur coefficient et qui n’ont eu ni prime ni augmentation lors des 6 dernières années (environ 15 personnes)…