La CGT rappelle son attachement au droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).
La CGT soutient le projet de loi examiné aujourd’hui à l’assemblée nationale pour pénaliser et fermer les sites de propagande mensongère des antis choix.
Le droit à l’avortement est une liberté fondamentale inscrite dans des conventions internationales auxquelles la quasi-totalité des Etats a souscrit. Il s’agit d’un droit indispensable à la santé des femmes, à leur émancipation, à leur scolarisation, à leur accès au travail et donc à leur autonomie financière.
En dépit de ces engagements et des multiples recommandations de l’ONU, de nombreux pays continuent à interdire ou à restreindre l’accès à l’avortement. En France comme dans le reste du monde, des groupuscules réactionnaires et des fondamentalistes religieux remettent en cause les droits des femmes en multipliant la désinformation et le lobbying.
La CGT demande également :
• la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG. Rappelons qu’en Italie où plus de 80% des médecins refusent de pratiquer l’avortement, la clause de conscience n’est pas un enjeu symbolique mais un véritable problème de santé publique !
• l’augmentation des moyens et des personnels, le renforcement et la réouverture des centres IVG menacés par les lois hospitalières régressives comme la loi santé. Toute politique progressiste qui n’est pas accompagnée par des moyens adéquats est une politique illusoire ;
• l’allongement des délais d’IVG (12 semaines en France contre 22 semaines dans les pays d’Europe les plus progressistes) ;
• une meilleure formation de l’ensemble des personnels soignants.
Le droit à l’avortement est un droit fondamental qui doit figurer dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
Montreuil, le 1er décembre 2016.